Une semaine de sensibilisation pour le Service Ecoute Violences Conjugales (E.V.C.)
Le 25 novembre 2021 avait lieu la Journée Internationale pour l’Elimination des Violences faites aux Femmes. Chaque année, cette date est l’occasion pour les collectivités et les associations de proposer des évènements visant à sensibiliser et informer le grand public et les professionnels sur cette problématique.
Bien que de plus en plus régulièrement mises en lumière dans les médias, les violences conjugales restent un sujet parfois tabou, souvent difficile à aborder et qui s’accompagne encore de nombreux préjugés et idées reçues. Ces représentations, souvent liées au manque d’information, peuvent freiner les victimes dans leurs démarches pour s’extraire de ces situations de violences.
Le service Ecoute Violences Conjugales de Sagardian s’est joint à différents partenaires du territoire pour participer à l’organisation et à l’animation de plusieurs actions menées à Saint Jean de Luz durant la semaine du 22 au 28 novembre 2021.
Le mardi 23 et le jeudi 25 novembre, deux ateliers de sensibilisation ont eu lieu auprès des pompiers professionnels et des policiers municipaux de Saint Jean de Luz.
Organisées par le groupe de travail Observer Prévenir Agir (OPA) piloté par la mairie, et dont fait partie le centre social Sagardian, ces séances de sensibilisation ont rassemblé quatre intervenantes :
- Claire Sabalo, juriste et directrice CIDFF64
- Andrée Diarte, travailleuse sociale de l’association Atherbea
- Anneke Schroff, médecin-urgentiste à la polyclinique de Saint Jean de Luz,
- Johanna Larroque, responsable du service Ecoute Violences Conjugales de Sagardian.
Ces interventions ont permis d’aborder différentes questions autour de la prise en charge des victimes de violences conjugales : la définition des violences (différence avec le conflit, différents types de violences) et l’identification des mécanismes des violences (cycle et escalade de la violence, relation d’emprise et stratégies de l’agresseur), les conséquences sur la ou les victimes (quand il y a des enfants), ainsi que la marche à suivre et les partenaires à contacter sur le territoire, afin de repérer et aider ces victimes lors des interventions des pompiers.
Ces ateliers ont permis de sensibiliser une trentaine de professionnels, et d’autres séances sont prévues afin de proposer ces échanges à la totalité des équipes, y compris les pompiers volontaires, sur des temps adaptés à leurs contraintes.
Le mercredi 24 novembre, les équipes du Service Départemental des Solidarités et de l’Insertion (SDSeI) ont proposé un stand de sensibilisation sur les violences faites aux femmes, à l’entrée du magasin Lidl de Saint Jean de Luz. Johanna Larroque du service Ecoute Violences Conjugales s’est jointe durant la matinée aux professionnels présents pour animer ce stand et échanger avec les personnes qui s’arrêtaient pour s’informer et témoigner.
Sur la journée, 173 personnes se sont arrêtées au stand et 53 ont échangé plus longuement sur leur vécu et sur leur ressenti à propos des violences conjugales.
Pour finir, le groupe de travail Observer Prévenir Agir, auquel participe l’association Sagardian, a organisé le dimanche 28 novembre au chapiteau Harriet-Baïta la représentation du conte théâtralisé et musical « Si la femme m’était (en)chantée » proposé par la compagnie Courant d’Etre et la troupe Izarrak Haizean.
Ce spectacle, au travers d’un conte mettant en scène un royaume où un jeune prince se questionne, à l’occasion de la naissance d’une petite sœur, sur ce qu’est une fille et « à quoi ça sert », a permis d’aborder différents thèmes, tels que les stéréotypes garçons-filles, le rôle et l’image de la femme, ou encore les luttes féministes pour l’égalité entre les femmes et les hommes.
Malgré des conditions météo très difficiles, ce spectacle a rassemblé une quarantaine de spectateurs, qui ont ensuite participé à un temps d’échange avec l’autrice de la pièce, membre de la compagnie Courant d’Etre et du CIDFF64.
Pour rappel, le service Ecoute Violences Conjugales du centre social Sagardian reçoit toute l’année, sur RDV, les personnes qui ont besoin d’un espace d’écoute, d’information et d’accompagnement concernant les violences conjugales. L’accueil est gratuit et confidentiel.
Si la personne le souhaite, des groupes de parole et des ateliers collectifs sont également proposés pour aider les victimes à se reconstruire.